mardi 22 juin 2010

Vide corporel...

Après trente grosses minutes d 'exercice intensif, lorsqu'on s'effouère sur le canapé et que l'on ferme seulement nos yeux...et que nous sommes...bien....en extase...on réussi réellement à relaxer à ne penser à strictement rien pour les prochaines minutes. Le VIDE. Le VRAI.

Seulement de cette façon, je peux relaxer. Un petit poussin, ça fait toujours "Puit puit" et ça bouge toujours la caboche de façon saccadée. Ça ne relaxe jamais. Moi non plus, je ne relaxe jamais. Par contre, il est bien de noter que je n'ai pas des tic douteux comme les poussins. Puit...Puit...Puit...

Sinon, j'ai toujours la tête remplie de milliers de soucis, de pensées et de choses à faire.
Depuis que nous sommes suivis pour infertilité, mon copain et moi, je ne peux sortir ce fichu mot et tous les moyens de procréation assistée de ma tête. Y'a des bouchons de liège imaginaires dans mes oreilles pour qu'on s'assure qu'aucune notion ne s'échappe de mon cerveau.
J'aimerais en revenir, mais dans ma tête, c'est le Las Vegas des Neurones. Ça flash tellement que ça m'étourdit. Et quand les lumières s'éteignent, le paradis...

Trève de métaphore et de plaisanteries de poussins, je vais vous expliquer les 2 scénarios que nous ont offert la clinique de fertilité

Scénario 1:
Mon homme a un 2e spermogramme amélioré. Il rencontre un urologue qui lui fait passer d'autres tests, pour déterminer pourquoi la qualité et la quantité de ses spermatozoïdes varient.
Le diagnostic le plus probable: Varicocèle. Il s'agit d'une ou plusieurs varices autour des bourses qui fait varier le flux sanguin dans cette zone (très importante, direz-vous, messieurs dames!). La température peut ainsi augmenter de 1,5 à 2,5 degrés et donc, peut tuer et affaiblir une bonne partie des petits amis...
Traitement: Opérable et bonne possibilité de rétablissement de la fertilité.
Ça c'est le plus beau scénario. On me donnera sûrement aussi des ovulants, pour me faire libérer plus qu'un ovule pour que la conception se fasse le plus vite possible.
Tous les jours, je nourris de nombreux espoirs que ce soit ça, le problème.

Scénario 2:
Mon homme a un 2e spermogramme semblable au premier. Aucun urologue ne peut augmenter drastiquement le nombre de spermatozoïdes pour que mon homme soit fertile au point de féconder un de mes ovules et que celui-ci survive.
Traitement: Fécondation in Vitro.
C'est un mot qui franchement, me fait très peur. C'est très cher, je n'ai pas cet argent, même si je faisais une fouille archéologique dans tous mes fonds de tiroirs...
De plus, pour la femme, c'est un traitement plutôt ardu, avec injections plusieurs fois par jour, ponction d'ovules, etc. Et il y a des risques pour la santé de la femme, bien que minimes...
Ça ne nous arrêtera pas, mais...

Et... parmi tout ça, mon homme vient rajouter un petit scénario lui-même. Ces temps-ci, même si j'ai beau lui transférer tous mes espoirs, tous mes bonheurs, il est borné. Il me parle d'insémination avec donneur.
C'est beaucoup moins onéreux, les donneurs sont anonymes, le traitement moins invasif, moins de chance de transférer à l'enfant ses problèmes de fertilité ni les nombreux cas de maladie dans sa famille.

Est-ce que je peux vous dire que j'espère tous les jours, que le scénario 1 soit le scénario gagnant? Ainsi, encore plus de deux mois à se torturer l'esprit sur tout ça. J'espère vraiment que le dénouement sera très heureux pour nous. Je fais appel à notre bonne étoile tous les jours.

D'ici là, vive l'elliptique et les "break de cerveau" qu'il me procure, afin d'éloigner le plus possible, le-petit-poussin-qui-ne-relaxe-jamais en moi...

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