lundi 5 juillet 2010

Aveu

Samedi, il faisait beau et chaud et je me sentais patate, comme depuis un bout de temps. Entre deux rafales de vents, j'ai décidé d'aller voir mes parents. Ça en était assez. J'avais besoin de leur dire. Aujourd'hui. Porter ça pour moi seule, sans ma famille derrière, ça ne m'allait plus du tout. Ma mère est une femme très imprévisible et très spontanée. Chaque fois que je m'attendais à de mauvaises réactions, j'en ai eu des bonnes et vice-versa. Donc, si je m'attends à une mauvaise...la roue va tourner, non?

Je me rends là-bas avec mon chien. Mes parents l'adorent. Donc, il est le bienvenu sans remords!

Sur la balançoire, après maintes conversations, j'embarque, avec tout le courage qu'il me reste.
"Moi et Coco avons passé des tests"
"D'accord, et?"
"Bin... c'est pas très beau, jusqu'à maintenant..."
Je sens immédiatement une main sur sur mon épaule qui me serre très fort. Et comme un évènement en crée un autre, mes yeux s'inondent instantanément.
"Moi... ça va"
"Alors c'est...Coco?"
"Il a 1% de bons maman...1%"
Elle s'accote sur la balançoire, comme si une scie à chaîne invisible venait de lui trancher les jambes. Son "Bin voyons!" résumait son incompréhension envers la vie.
"Ils ont dit de... de pas trop capoter. Qu'il ferait un autre test le 22 juillet, pour voir si c'est encore pas beau. Si c'est mieux, on peut échapper au plus gros traitement, qui est la fécondation in vitro. Mais sinon, c'est ça, et rien d'autre qui nous attend."

Nous avons pleuré toutes les deux ensembles. Elle m'a posé un tas de questions sur les tests que j'ai passé et que nous aurons à passer encore. Elle s'est bien sur renseignée sur les coûts et tout ça.
Elle a été très réceptive. Ça a été mieux que j'imaginais.
Au fur et à mesure que je lui ouvrais mon coeur, je sentais son coeur de mère se fendiller devant ma souffrance et mes larmes.
Elle a dit qu'elle et papa seraient toujours là et de suivre notre coeur. Que nous sommes un couple brillant et qu'elle est sûre, dans le fond d'elle-même que nous aurons une famille à nous un jour.
L'instinct maternel ne ment jamais, d'habitude.

1 commentaire:

  1. Je viens de lire comment s'est passé la rencontre avec ta mère et ça me touche beaucoup. Dans des moments comme celui-là, on se sent tellement impuissant, alors avoir une oreille extérieure à qui se confier et compter sur cette même personne pour nous réconforter, cela fait tellement du bien.

    J'espère de tout coeur que le prochain spermo de ton chum sera super beau et que tout va rentrer dans l'ordre.

    En attendant je te fais un gros câlins. Prends soin toi :)

    Abi xxxx

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